Les épargnants sont nombreux à vouloir placer des SCPI dans leur patrimoine, et il existe désormais plusieurs solutions permettant de diversifier les stratégies d’acquisition. Par exemple, l’achat des parts peut se faire sur le marché primaire, sur le marché secondaire (celui de gré à gré) ou encore par le biais d’un placement financier tel que l’assurance-vie et le Plan d’épargne retraite PER.
Chaque mode d’acquisition se distingue par ses propres avantages et inconvénients. Dans cet article, nous aborderons les atouts que procure l’achat des parts sur le marché primaire.
Un large choix de SCPI pour définir sa stratégie d’investissement
Le marché primaire, aussi appelé marché de l’émission, propose un très large choix de ces véhicules de placement. Il en existe aujourd’hui près de 300, provenant de différentes sociétés de gestion.
La grande majorité d’entre elles sont des SCPI de rendement, c’est-à-dire celles qui sont exploitées sur la base d’immobiliers d’entreprises. Leur objectif est de dégager les meilleures performances, en plus de distribuer des loyers élevés.
Outre les SCPI de rendement, les SCPI fiscales rejoignent la grande famille de ces placements pierre-papier. Leur objectif est aussi de distribuer des dividendes, en plus de générer de la réduction d’impôt. Toutefois, leurs résultats sont moins performants que ceux des SCPI de rendement. Les SCPI fiscales sont moins nombreuses, du fait des contraintes relatives à leur acquisition, ce qui amène les sociétés de gestion à s’accorder du temps en ce qui concerne le choix des meilleurs actifs.
La troisième famille de SCPI sont celles de plus-value ou de capitalisation. Celles-ci sont les moins nombreuses, et elles ne distribuent pas de dividendes, mais plutôt de la plus-value.
Grâce à ce large choix, vous pouvez donc trouver la SCPI qui répond le plus à votre profil d’investisseur, en plus de la possibilité de réaliser de la diversification pour lisser les risques liés à la gestion de votre portefeuille.
Profiter des dernières innovations
Afin de servir les meilleures performances, les SCPI sont en constante quête d’innovation. Les plus jeunes d’entre elles choisissent par exemple de constituer leur parc à partir d’immeubles localisés à l’étranger. Pour d’autres, le patrimoine se compose de plus en plus de SCPI vertes, qui sont labellisées ISR (Investissement socialement responsable) et qui attirent de plus en plus d’investisseurs souhaitant investir dans une démarche environnementale.
Pour faire partie des premiers à souscrire à ces jeunes SCPI, il vaut mieux les traquer sur le marché primaire.
Quid des inconvénients ?
Parmi les inconvénients, citons une durée assez longue du report de jouissance. Rappelons qu’il s’agit du délai entre le jour de la souscription et celui de la perception des premiers dividendes. Ce délai est établi entre 2 à 5 mois. Ce qui veut dire que vous subissez une carence en revenus locatifs tout au long de cette période. Ce qui n’est pas le cas si vous achetez vos parts sur le marché secondaire. En effet, le détenteur initial de la SCPI aura supporté ce report de jouissance, tandis que vous percevez immédiatement les dividendes.
Les SCPI sur le marché secondaire sont limitées. Afin de trouver celles qui correspondent le mieux à votre stratégie d’investissement qui doit être personnalisée, il vaut mieux passer au crible les SCPI émises sur le marché primaire.
Ce sont le plus souvent les SCPI qui sont en baisse de performance et qui font l’objet d’un désinvestissement que l’on retrouve sur le marché secondaire. Les conseillers en gestion de patrimoine pourraient également avoir recommandé la sortie de certaines SCPI du patrimoine de l’investisseur. Pas forcément en raison d’un mauvais résultat, mais plutôt de la non concordance à la situation de ce dernier qui revend donc sa SCPI sur le marché secondaire.